Loqman (XIè siècle av. J-C)Toutes les fables

Loqman, à l'instar de Esope est plus une "marque", comme on pourrait dire aujourd'hui, qu'une personne réelle. Sous le nom de Loqman ou Luqman ou Lockman, se cache des fables, écrites certainement bien plus tardivement, peut-être même au Moyen Âge. Il est étonnant de noter les analogies et les correspondances avec les fables de Esope... On pense que Loqman aurait tout simplement traduit en arabe des fables d'Esope. Sont-elles l'œuvre d'un seul auteur, de plusieurs auteurs ? De quand sont-elles datées ? Il restera sans doute des mystères autour de ces fables mais après tout... le monde a besoin de héros...

On trouve un ouvrage français, où les fables sont traduites par J.-J. Marcel en 1803 précédées d'un avis de l'éditeur et d'une notice historique, littéraire et critique sur Loqman, très détaillée.

En voici un extrait :

Les fables de Loqman jouissent, chez tous les peuples de l'Orient, d'une célébrité d'autant mieux méritée, que leur origine remontant, suivant l'opinion la mieux établie, à l'antiquité la plus reculée, elles ont dû par conséquent servir de modèle et de matière aux autres fabulistes, qui n'ont tous existé qu'à des époques de beaucoup postérieurs.


L'auteur de cette notice dit vrai : Si Loqman est antérieur à Esope, il a inspiré ce dernier. Mais si l'auteur de fables, quel qu'il soit, n'est pas aussi vieux qu'on voudrait le dire, c'est certainement lui qui a été inspiré par les fables que l'on attribue à Esope. Plus tard, dans cette notice, l'auteur déroule toutes les théories du moment en la matière, y compris que Loqman pourrait ÊTRE Esope lui-même. Allez savoir !

On peut lire plus tard :

C'est parmi les peuples Orientaux que l'apologue a pris naissance : dans ces pays où les princes, accoutumés dès l'enfance à la plus grossière flatterie , ne montaient presque tous sur le trône que pour exercer le despotisme le plus absolu, personne n'eût osé donner sans déguisement des conseils à celui dont le glaive, suspendu indistinctement sur toutes les têtes, pouvait au même instant trancher la vie du
conseiller imprudent dont les avis auraient blessé l'orgueil du diadème.


Ce manque de recueil et de respect pour la culture dans laquelle est censée être absorbé l'auteur pour pouvoir user de ses talents de traducteur est, au mieux, étonnante. Le manque de recul par rapport au régime "politique" présent en France à la même époque l'est tout autant !

L'Homme et l'Idole

La Belette et les Poules

La Colombe

La Femme et la Poule

La Gazelle

La Hase et la Lionne

La Tortue et le Lièvre

Le Buisson

Le Cerf

Le Cerf et le Lion

Le Cerf et le Renard

Le Chat

Le Chien et le Lièvre

Le Chien et le Loup

Le Chien et le Milan

Le Forgeron et le Chien

Le Jardinier

Le Lion et l'Homme

Le Lion et le Renard

Le Lion et le Taureau

Le Lion et les deux Taureaux

Le Moustique et le Taureau

Le Scarabée et l’Abeille

Le Soleil et le Vent

Le Ventre et les deux Pieds

Les Chiens et le Renard

Les deux Chiens

Les deux Coqs

Les deux Serpents

Les Lièvres et les Renards

Les Loups

L’Enfant

L’Enfant et le Scorpion

L’Homme et la Jument

L’Homme et la Mort

L’Homme et le Porc

L’Oie et l’Hirondelle