Dans le temps où le Russe encore,
Rendit au chef spirituel !
En dépit du czar, qu'il adore,
Des honneurs dus à l’Eternel,
L’on vit le nouveau patriarche,
Sur une ânesse, un vrai bijou !
En roi fêté pendant sa marche,
Traverser les rues de Moscou.
Mais au grand jour la caravane,
(Ah messieurs ! notez bien cela)
Ne put se procurer un âne,
Pour célébrer le grand gala.
Mais monseigneur ne fut en peine,
Pour parer à ce grand malheur ;
L’embarras n’est de son domaine,
Il fit venir son fournisseur ;
Commande une paire d'oreilles,
Qu’envierait maitre Aliboron ;
Le sacristain de ces merveilles,
Orne un Poulin à sa façon ;
Le couvre d’une toile grise,
Qui fait le tour de tout son corps,
Au point que le chef de l’église,
Pour un Serpent pris alors.
Déjà longtemps ta pauvre bête.
Jouait ainsi la comédie ;
Lorsqu’un cheval voyant sa téte,
Lui dit: « cousin quelle folie ?
Pourquoi donc cette Mascarade ?
Ta tête ornée avec éclat ? »
« Du respect, mon cher camarade ;
Ces oreilles sont au prélat. »





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