L'Enfant, le Cheval et le Taureau Eugénie et Laure Fiot (19ème siècle)

Un cheval généreux, monté par un enfant,
Était soumis et complaisant;
Tl allait, pour lui plaire,
Au pas, au trot,
Même au galop,
Sans chercher à lui faire
Le moindre soubresaut :
Un taureau s'en plaignit, dit que c'était bassesse,
Que force obéit à faiblesse.
« Doucement, monsieur le taureau ;
Répondait le cheval ; il n'est ni grand, ni beau
Que le fort, sans délicatesse,
- Au faible vienne s'attaquer :
Le puissant à l'honneur ne doit jamais manquer. »

Fables nouvelles, Livre IV, Fable 2, 1851




Commentaires