Un gros matin dans sa loge élevé,
Et que toujours on tenait à l'attache,
Passait pour bon tant il était privé :
Chacun faisait l'éloge de Moustache.
Son maître devant s'absenter,
Avant que de partir voulut rompre sa chaîne.
Le voilà libre et seul : pour première fredaine
Il étrangle deux chats, se met à dévaster
La basse- cour, bientôt de meurtres pleine ;
Les coqs sont poursuivis jusque sur leur juchoir,
Les œufs sont brisés par douzaine.
Pour connaître un mortel, donne-lui du pouvair.
La maxime Pour connaître un mortel, donne-lui du pouvoir est de Pittacus.