LE PÈRE
Arrache à sa prison cet oiseau malheureux;
Rends à la liberté ce pauvre solitaire.
L’ENFANT
Oui, oui, je vais vous satisfaire.
Parts, mon ami…..Mon père, oh! comme il est joyeux !
LE PÈRE
Qu’ainsi tous les mortels, secouant l’esclavage,
Jouissent de la liberté !
LE VIEILLARD
Celui qui tient un si noble langage,
Est l’ami de l’humanité ;
Mais considérez, je vous prie,
Que cet oiseau dont vous brisez les fers,
Libre, s’élance dans les airs,
Et savoure aussitôt tous les biens de la vie ;
Tandis que l’homme trop longtemps
Dégradé par l’esclavage,
A besoin qu’on lui ménage,
Le plus beau de tous les présens,
Dont il fit quelquefois un bien funeste usage.