Un âne se moquait d’un sanglier affreux
Qui, domptant sa bile héroïque
Et plein d’un mépris généreux,
Regarda fièrement J’insolente bourrique.
« Poursuis, dit-il, poursuis ton outrage brutal,
Mais ne présume pas, folle et lâche pécore
Que jamais je me déshonore
Jusqu'à verser le sang d'un si vil animal. »
Il est souvent telle victoire,
Qui, loin de l'augmenter, amoindrit notre gloire.