Sous la peau d'un lion l'âne s'étant caché
A tous les animaux fit une peur horrible ;
Le renard même en fut effarouché,
Et redouta longtemps sa figure terrible.
Mais l'ayant ouï braire, il s'approcha de lui :
« Je serais mort, dit-il, d'horreur et d'épouvante,
Sans ta voix qui m'apprend ta bonté patiente
Et quel lion en toi nous voyons aujourd'hui. »
Du superbe ignorant, dès qu'il rompt le silence,
On voit percer l'orgueil et l'ignorance.
Note de l'auteur : L'ignorant et surtout l'ignorant orgueilleux, ne sait pas ce qu'il gagne à se taire en public.