Un vieux cheval tout morfondu
Gisait, sur la paille étendu,
Dans un coin de son écurie.
Survint un de ces chiens toujours vagabondant
Par la campagne et dont la dent,
Se nourrit de la chair qu’on jette à la voirie.
Droit à l’écurie il se rend,
Pousse la porte, et, l’entr’ouvrant :
« Comment allez-vous donc, mon pauvre camarade ? »
Dit-il à l’animal souffrant.
— « Mieux que tu ne voudrais. » répondit le malade.
Vieux garçon qui se meurt ressemble à ce cheval ;
Et quand ses héritiers, flairant la bête morte,
Viennent s’enquérir à sa porte
S’il va mieux, c’est pour voir s’il ne va pas plus mal.





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