Un mulot possédait des magasins comblés
De provisions énormes,
En débris de toutes formes.
Jamais il n’en trouvait assez d’amoncelés,
Ne faisant qu’allée et venue,
Du verger et son souterrain,
Pour y porter racine ou grain,
Par le possesseur du jardin
Sa retraite fut aperçue.
Celui-ci la fouilla de l’un et l'autre bout,
Et crut devoir lui prendre tout,
En lui disant : « Ta maison est trop pleine
Et sans cela, vraiment, je ne t’aurais rien pris.
Pour un être tout seul que d’objets réunis !
Tant de mulots sont partout dans la peine !
Et je trouve ici de quoi
En nourrir cent comme toi !
Quand tu nageais dans l’abondance,
De tes frères pourquoi n’aidais-tu la souffrance ?
Accapareur vil, inhumain,
Tiens ! » Et son pied plus prompt que la paroles
Ecrasa l’avare bestiole.
L'égoïste a toujours une mauvaise fin.