Vers la fin du printemps un Lièvre très-agile,
Rencontra par hasard un Matou fort habile ;
On causa quelque temps, on parla de valeur,
Quand ici commença la dispute d’honneur. .
Le Matou mit à jour des chats le grand courage:
Les Lièvres n'ont, dit-il, ce très-grand avantage.
Le Lièvre nie et dit, « vers nous qu’arrive un chien.
Et sans me déranger je suivrai mon chemin;
Et s'il se permettait de faire la grimace,
Tu me verrais alors lui cracher a la face. »
Bon, les voila partis, passant prés d’un verger,
Ils trouvent les débris d'un vieux chien de berger;
Le Lièvre, à demi-mort et presque hors d’haleine,
Se sauve comme il peut en arpentant la plaine;
De terreur stupéfait, de fatigue épuisé,
En passant une haie, il y reste accroché.
A cette place enfin le Matou le retrouve,
« Très bien, c'est donc ainsi que ta valeur se prouve, »
Dit-il ! « Ah le poltron ; oh ! le fameux lapin. »
était une charogne, et non pas un vrai chien. »





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