Voyez ; d'un pas égal il va, vient, recommencé ;
Dans le sillon qui fume il épand le bon grain ;
La herse aux longues dents recouvre la semence,
Et le pesant cylindre aplanit le terrain.

Alors du laboureur la tâche est terminée.
Tranquille, il se confie au Dieu dont les saisons,
Dans un ordre éternel se partageant l'année,
Feront germer, grandir et mûrir les moissons.

Ainsi le juste sème, aux sillons dé la vie -,
Des bonnes actions le froment épuré ;
Et, quand vient le repos dont toute œuvre est suivie,
D'en récolter les fruits il s'endort assuré.

Livre II, Fable 4, 1856




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