Le jeune Coq et ses camarades Maximilien Emmanuel-Charles de Malon (18ème siècle)

Un Coq adolescent, dit-on
Était le vrai Caton de toute la Jeunesse,
Esprit, jugement, gentillesse,
Badinage du meilleur ton,
Il avait tout : c'était le phénix de l'espèce ;
Mais il faut entraîné, quoi qu'après cent refus,
Craignant de paraître sauvage,
Par les autres coqs de son âge
Assez étourdis au surplus.
Il était question d'une fête galante ;
D'abord elle fut gaie, elle devint bruyante,
À des excès on se livra,
En Bacchanale enfin elle dégénéra :
Notre Coq paya cher sa légère imprudence ;
On la sut : cela fit grande sensation.

Quand on ne peut exposer sa réputation,
Il ne faut pont avoir de face complaisance.