L'Ortie et la Rose Adine Joliveau (1756 - 1830)

Pour le plaisir de la variété,
Pardonne, cher lecteur, à ma brièveté
Par l'enfant elle est préférée,
(Et cette raison m'est sacrée !)
Il bégaie un quatrain, dans son petit jargon,
Court à sa mère en faire une leçon
En reçoit un baiser, une amande sucrée ;
Jugez s'il revient au sermon.
Près d'une Ortie était une Rosé fleurie
Un enfant veut de près en respirer l'odeur
Il évite arec soin de rencontrer l'Ortie,
Et va se blesser à la fleur.

- Que ta leçon mon fils, se grave dan ton cœur,
Dit la mère, l'Ortie est le vice effroyable,
A l'enfant même il fait horreur...
Et la Rose est la fleur aimable,
Dont l'épine cachée a causé sa douleur.

Livre I, Fable 13




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