Le Loup et la Cigogne Barthélemy de Beauregard (1803 - ?)

C’est une loi vieille comme le monde
Qu’on est puni par où l’on a péché,
Et qu’au mal qui partout abonde
Un châtiment est attaché.
Pour méditer c’est un sujet fort ample,
La fable avec l’histoire en offre maint exemple.
Témoin ce Loup qui, vorace et glouton,
Un beau jour dîna de façon
Qu’en avalant une chair douce et tendre,
Qui n’avait pas le temps de bien descendre,
Un os à peu près tout entier
Lui resta juste en travers du gosier.
On sait comment, sauvé par la Cigogne,
Pour salaire de sa besogne.
Il lui dit : « C’est déjà beaucoup
Que vous ayez retiré votre cou ;
Que vous faut-il de plus ? C’est de l’ingratitude. »
Non corrigé par ce premier revers,
C’est un si grand tyran que l’habitude !
Ce Loup, dînant avec la même promptitude,
Un jour, avait si bien avalé de travers
Qu’il se vit de nouveau dans un péril extrême ;
Ce fut en vain que longtemps il toussa ;
Il touchait au moment suprême,
Quand la Cigogne étant encor par là,
Au lieu de se presser, réfléchit, se parla :
« Le sauverai-je encor, dit-elle,
Au risque de tomber sous sa patte cruelle ?
Mais il se meurt ; risquons ! » Elle accourait ;
C’était trop tard ; cet ingrat expirait !



Pffff.... que c'est nul, mais que c'est nul... Je ne laisse ce genre d'écrit sans aucun intérêt qu'à titre d'exemple. Oui, la fable, en tout cas au XIXè siècle, c'était ça aussi.

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