Dans un enclos, où Palès règne encor,
Le Pontise sacré de son Autel rustique,
Cultivait un arbuste unique.
On va me croire ; il portait des fruits d'or.
Ce bon Prêtre excita l'envie.
Tandis qu'il s'abandonne aux douceurs du repos,
Un Riche malveillant brise quelques rameaux
Du bel arbuste, à la tige arrondie,
Et se courbant sous ses nobles fardeaux.
Fier du mal qu'il a fait, le méchant s'extasie :
Mais son plaisir fut court. L'arbre chéri des Dieux ;
Aux jours que l'Automne ramène,
Porta des fruits quatre fois plus nombreux....
Et l'Envieux subit sa peine.

Livre II, fable 8




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