Un sceptre magnifique et d’un riche travail
Avec dédain voyait un éventail.
« Es-tu fou ? lui dit-il ; il te sied bien, beau sire !
De faire tant le renchéri !
Songe à tous ceux qui t’ont flétri.
Si tu sers quelquefois, plus souvent tu sais nuire.
Je me moque d’ailleurs de ton autorité.
Reviens, crois-moi, de ton erreur profonde.
Tu régis bien ou mal quelque État limité ;
Mais le sceptre de la beauté
Est vraiment le sceptre du monde. »