Un cheval fut pris à la guerre ;
Il changea de maître, de frein,
De litière, et non de destin.
Il put caracoler, du pied frapper la terre ;
Il fit, tout comme avant, écarts sur le chemin ;
Encore on le flatta peut-être de la main,
Au joug tout façonné, l’on ne le gêna guère.
Par le même vainqueur, aux africains déserts
Un lion fut surpris : le lion eut des fers.
Peuples indépendants, soyez prudents et braves ;
Tout à perdre pour vous : libres, sinon esclaves.