Le jour de l’anniversaire du phœnix, tous les oiseaux se présentèrent devant lui pour lui offrir leurs souhaits ; seule la chauve-souris ne se présenta pas.
Le phœnix, fort vexé, lui en fit la remarque :
— Vous êtes mon sujet, dit-il et non mon suzerain !
La chauve-souris répondit :
— Voyez mes pattes, suis-je un oiseau ? Pourquoi vous aurais-je adressé mes hommages ?
Mais le jour de l’anniversaire de la licorne, la chauve-souris ne parut pas non plus. La licorne lui fit des reproches.
— Moi ? dit la chauve-souris, voyez mes ailes, je suis oiseau ; pourquoi vous adresserais-je mes hommages ?
Le phœnix et la licorne se rencontrant, se répétèrent les propos de la chauve-souris.
« Le monde dégénère pour qu’une bête ayant quatre pattes et de telles ailes puisse y faire son apparition, soupirèrent-ils. Et nous n’y pouvons rien ! »