L'Ours et le Renard Saint-Joseph

Un Renard né gascon, parlant vaille que vaille,
Plaisantait l'Ours sur sa forme, sa taille,
Critiquait son sommeil et ses maigres repas
Où jamais ne parut la plus mince volaille ;
Lui, croquait les poulets, il ne s'en gênait pas,
Et malgré les mâtins savait faire ripaille. ;
L'appétit satisfait réconforte le cœur ;
Aussi chez les Renards quel feu ! quelle valeur !
Que d'exploits éclatants dans leur illustre race !
Lui-même, à tous périls faisant bravement face,
Dans maint et maint combat fut proclamé vainqueur.
L'Ours ne sourcillait pas ; paraissant dans l'attente,
Il laissait'lé vantard prôner lui, puis les siens.
Voici qu'une meute de chiens
Débouchant d'un taillis, tout à coup se présente ;
L'Ours fit tête à l'orage en animal de cœur,
Et messire Renard galope encor de peur.





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