Les deux Perdreaux et le Vautour Gabriel-T. Sabatier (19ème)

Dans un champ délaissé, deux fort jolis perdreaux
S'étaient blottis dans les roseaux
Qui croissaient sur le bord d'un vaste lac limpide,
lisse croyaient cachés dans leur retraite humide,
Lorsqu'un vautour qui planait dans les airs,
Plus rapide que les éclairs
Fond sur les deux oiseaux, les saisit dans ses serres,
Et les emporte sur ses terres,
Pour les donner â son petit
Qui se trouvait encore au nid.

Tel se croit a l'abri dans une humble retraite,
Qui se trouve un jour tout surpris
D'apercevoir ses ennemis
Lançant le trait mortel qui doit frapper sa tète.
Du côté qu'on no l'attend pas
Souvent arrive le trépas.

Livre III, Fable 16, 1856




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