Avant que le printemps ramène les zéphirs,
Et des ris et des jeux la cahorte légère ;
Lorsqu'en d'autres climats, sur un autre hémisphère,
Le soleil semble avoir relégué les plaisirs ;
Souvent la Pâquerette, et simple et bocagère,
De l'habitant des champs vient orner le séjour,
E décorer le sein de la jeune bergère,
Qui soupire à la fois de jeunesse et d'amour.
De la plus flatteuse espérance,
Et de la douce bienfaisance,
Cette fleur est l'emblème heureux :
Dans le mois des vents de l'orage,
Elle brave souvent leur rage,
Pour venir caresser nos yeux ;
Et son retour toujours rappelle,
Que bientôt la saison nouvelle,
Doit nous ramener avec elle,
L'amour, les gazons et les jeux.