L'Arbrisseau et le Chêne Jean-Louis-Marie Guillemeau (1766 - 1852)

Un arbrisseau louait les beautés d'un grand chêne,
À l'ombre duquel il croissait ;
C'est vrai, dit celui-ci, dans ce vaste domaine,
Se croire à ma hauteur nul arbre n'oserait.
Mais, qu'ils me coûtent cher, ces frêles avantages !
Plus je m'élève et plus je sens
Que je suis en butte aux outrages
Du froid, de la neige et des vents.

Les toits rustiques et sauvages
N'ont rien à craindre des orages
Qui renversent par fois les demeures des grands.

Livre I, fable 20




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