L'Âne, le Renard et le Cerf Maximilien Emmanuel-Charles de Malon (18ème siècle)

J'ai lu plus d'un volume : aussi j'ai souvenance
Que chez les animaux, par payaient les tributs
Au Seigneur le Lion, monarque d'importance,
Quelques belles, après un nombre de refus,
Firent enfin nommer un Âne à l'intendance.
Tout ce que femme veut, Dieu le veut. Au-sur-plus,
Quelque fût leur motif, il était bon, je pense.
D'ailleurs ce choix, qui fut si hautement glosé,
N'était point, je crois, sans exemple.
Le voilà donc bien Monseigneurisé,
Touchant un revenu de la Cour assez ample.
Certain Renard, premier Subdélégué,
En peu d'instants se rendit maître
De cet esprit lourdaud autant qu'esprit peut l'être
Voilà notre âne subjugué,

Fable 29








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