Tandis qu'un forgeron tirait de sa fournaise
Plusieurs morceaux de fer qu'en cercle il façonnait,
Que tour à tour il les faisait
Sur le carreau tomber et refroidir à l'aise,
Survint le moutard du voisin
Qui, convoitant l'un d'eux, le prenant en cachette,
Se brûle jusqu'au vif la main.
Aux lamentables cris que jette
Tout-à-coup mon petit larron,
Du coin de l'œil le forgeron,
Qui s'était aperçu de sa friponnerie,
Le console et lui dit : — Sache, mon cher enfant,
Et souviens-toi toute la vie
Que des autres le bien ne doit point faire envie,
Et que, comme à du fer brûlant,
On ne peut y toucher jamais impunément.