Le Chat et l'Enfant Adolphe Durand (1784 - 1878)

Si nous devons toujours nous en prendre du mal qui nous arrive à la cause qui l'a produit, comme la raison l'enseigne ; à qui nous en prendre do celui que nous nous sommes attiré !

Un chat dormait ; un jeune enfant vient lui tirer la queue ; le matou se retourne, et lui mord la main. Les cris du blessé attirent bientôt la gouvernante, qui lui demande la cause de ses cris. L'enfant montrant sa main, accuse le chat ; et la fille, persuadée de son crime, se met en devoir de le frapper. Celui-ci prend le large, et lui crie de la porte i « Je l'ai mordu, il est vrai ; » mais il m'avait tiré la queue. » La gouvernante posant alors son bâton, dit à l'enfant : « Je ne pourrais en faire usage avec justice que contre vous, puisque vous êtes le provocateur.

Livre II, Fable 8




Commentaires