Un pauvre Vieillard gardait son âne qui paissait dans un pré. Cependant les ennemis avec grands cris arrivèrent celle part et l'alarme sonnait de tous côtés ; dont le vieillard étant épouvanté voulut persuader l'âne de prendre la fuite avec lui, de peur qu'ils de fissent pris. Mais l'âne sans hâter le pas répondit : En bonne foi, penses-tu que si les ennemis me prennent, ils me fassent porter deux bâts au lieu d'un ? Nenny, (dit le Vieillard.) Il ne m'importe donc, repartit l'âne, à qui je suis, puis qu'autant les uns que les autres ne me feront porter que mon bât. Fables d'Esope tirées de divers auteurs, Fable 11, 1646
