Le Loup ayant trouvé un Âne qui était gras, voulut le manger. L’Ane lui dit alors : 0 Loup, je t’en prie, guéris-moi d’une blessure que j’ai au pied; un méchant clou y est entré, et me fait souffrir, et tu me mangeras ensuite, car Dieu m’a destiné à te servir de nourriture. Le Loup passa aussitôt par derrière l’Ane, pour extraire le clou, et l’Ane, a l’instant, lance de toute sa force une ruade qui frappe la gueule du Loup et lui brise les dents. Le Loup dit alors en pleurant amèrement : Il est juste que je souffre cette disgrâce, car étant naturellement boucher, personne ne m’a fait maréchal.
Cette fable montre que beaucoup de gens pleurent et se repentent d’avoir pratiqué des ouvrages ou des arts qu’ils n’ont pas appris, et qui leur sont inutiles dans l’occasion.