Le Hérisson et la Couleuvre Théophile Deyeux (1799 - 1870)

Le vicomte le hérisson,
Tout en colère,
Dressait son dos comme un buisson,
En partant pour la guerre.
Mais par un procédé nouveau,
Par habitude ou par prudence,
Il se blottissait dans sa peau,
Malgré ses moyens de défense.
La couleuvre passait, la pauvre roturière
S’en allait terre à terre.
Avez-vous, comme moi, plus de cent mille dards ;
Voyez, c’est un présent que me fit le dieu Mars,
S'écriait, avec jactance,
Notre héros impertinent.
Non, répond le serpent,
Je n'en au qu'un, mais je le lance.

J'ai vu plus d'un fier à bras,
Armé du haut jusqu'en bas,
Qui menaçait de tout pourfendre,
Et qui, loin d'attaquer, ne pouvait se défendre.

Fable 4




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