Le Jaloux et les Soucis Albéric Deville (1773 - 1832)

« On n’a jamais trop de Rosiers, »
Disait certain Jaloux, semant dans son parterre
Des Roses par milliers.
En même temps, il déclarait la guerre
Aux Fleurs qui ne lui plaisaient guère.
Il en voulait, surtout, aux Soucis jaunissants,
Dont le nom, la couleur, pris à mauvais augure,
Attristaient sa pensée et causaient son murmure
Chaque fois qu’il voyait leurs boutons renaissants.
« Hélas ! lui dit l'un d’eux, il est bien d’autres choses.
Qui mieux que nous méritent vos mépris !
Vous avez beau semer des Roses,
Vous aurez toujours des Soucis*. »





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