Le Soleil et la Vapeur Antoine Le Bailly (1756 - 1832)

Phébus terminait sa carrière
Quand, de la fange d'un marais,
S'élève une Vapeur grossière,
Qui des fleurs ternit les attraits.

- Verse ta maligne influence,
Dit le dieu qui répand le jour ;
Tu le peux durant mon absence,
Mais dès demain j'aurai mon tour. -

En effet, la nouvelle aurore
A ramené l'astre vainqueur ;
Il a dissipé la Vapeur
Et ranimé le sein de Flore.

Le Soleil est la vérité
Qui, par son auguste présence,
Sauve tôt ou tard l'innocence
Des traits de la malignité.

Livre III, fable 5




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