Une souris mordit un taureau. Celui-ci, rendu furieux par la douleur, la poursuivit. La souris courait plus vite et se réfugia dans le fond d'un trou ; le taureau s'arrêta auprès, et se mit à battre le mur de ses cornes, tant qu'épuisé de fatigue il plia les genoux et s'endormit près du trou. Alors la souris sortit de sa cachette, s'approcha de lui, le mordit encore et s'enfuit. Le taureau se releva, bien empêché et ne sachant que faire. La souris lui dit en son langage : « Le plus grand n'est pas toujours le plus fort ; l'avantage reste quelquefois au plus humble et au plus petit. »