Une nourrice de village menaçait son enfant qui pleurait : « Tais-toi, ou je te donne au loup. » Le loup entendit, et crut que la vieille parlait tout de bon ; il resta, comptant avoir un souper tout prêt, tant que sur le soir l'enfant s'endormit ; pour lui, il s'en revint il jeun, et, comme on dit, la gueule ouverte, après avoir guetté un repas imaginaire. « Comment, contre ton habitude, ne rapportes-tu rien aujourd'hui ? » demanda sa compagne la louve. « Que yeux-tu, repartit le loup, j'ai cru à la parole d'une femme. »