Un Renard affamé voyant sur une treille
De gros raisins, beaux à merveille,
Pour en avoir s'élançait vivement,
Et d'une adresse sans pareille,
Mais toujours inutilement.
« Laissons, dit-il, cette poursuite vaine,
Ce n'est que du verjus qui n'en vaut pas la peine. »
Bien souvent au renard on ressemble en ce point :
Quand on n'y peut atteindre, on dit qu'on n'en veut point.
Cette fable, que l'on trouve aussi chez La Fontaine, vient d'Esope.
Note de l'auteur : Nous voyons tous les jours que l'homme affecte un ridicule dédain pour les choses qu'il ne peut obtenir.