Le Geai et la Colombe Eugénie et Laure Fiot (19ème siècle)

Un geai suffisant, éhonté ;
A la colombe, un jour d'été,
Disait, par sotte flatterie :
c Être belle et timide est un sort incomplet ;
Pour donner à ta vie un plus brillant reflet,
Il te faut de l'audace et de l'effronterie ;
La nature te doit le destin des milans, »
t Je n'en voudrais jamais, Car ce sont des tyrans,
Dit l'oiseau, dont Vénus a fait la renommée,
Les milans sont haïs, et moi, je suis aimée. »

Ma fable est pour les gouvernans.
Sur le torrent qui les entraîne,
L'amour pour gouverner vaut bien mieux que la haine.

Fables nouvelles, Livre IV, Fable 13, 1851




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