Objet de soins et de tendresses,
Un petit chien fort joli
Qui s'appelait Loveli,
Tant il avait de gentillesses,
Disait au dogue en se plaignant :
« Je m'ennuie
Et porte difficilement
Le pesant fardeau de la vie.
Mon cher ami, dis-moi comment,
Quand j'ai sucre, gâteaux et les meilleures choses,
Quand je suis caressé, couché sur le duvet,
Ayant de beaux bras pour chevet*
Je suis triste ! Et toi qui rarement te reposes,
Et te couches le plus souvent
Sur la paille, à la pluie, au vent,
Recevant pour tous soins nourriture grossière,
Tu me parais joyeux !!... Tu veux que je t'éclaire,
Répondit le gros chien, la cause de ton mal
Provient en général
De tes plaisirs dont le trop de fréquence
Tue en toi le désir et la douce espérance. »