Dans ce coq dont le chant vient frapper ton oreille
Dans les ténèbres de la nuit,
Faisant connaître ainsi qu'il veille,
Pour annoncer le jour aux poules qu'il conduit,
Que trouves-tu ? par quelle ressemblance,
Dans ton esprit pouvant prendre naissance,
A ce que dans ce monde assez souvent tu vois,
De ce coq vigilant rattaches-tu la voix ?
Tu restes muet ; mais écoute :

Cette voix, ce sont les discours
De ces hommes de bien qui consacrent leurs jours
A te guider ici-bas dans ta route ;
Et dont le zèle, aussi, rayon sublime et pur,
Dans les ténèbres de la vie,
T'annonce la lumière, et le bonheur futur
Auxquels par eux Dieu te convie.

Livre III, fable 11




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