Pour garder leurs moutons, pour garder leurs états,
Contre la race louve et la gent conquérante,
Les bergers ont des chiens, les rois ont des soldats,
Des soldats et des chiens l'espèce est différente ;
Nulle dispute à cet égard ;
Maïs si l'on demandait laquelle est la meilleure ;
C'est une question à part.
Qu'on ne résoudrait pas d'une heure,
Il faudrait supputer combien parmi les chiens
Il se trouve de ces vauriens
Qui ne vivent que de maraude,
De vol, de rapine et de fraude ;
Qui pillent en pays ami
Sans conscience ni demi,
Combien le peuple chien à produit de ces traîtres
Qui s'entendent avec les loups.
Pour livrer à leurs dents moutons, bergers et maîtres.
Mais, soit pour les chiens ou pour nous,
Ne faisons point un pareil compte ;