Un jour de la fin de l'été,
Alors que tout dans la nature
Parvient à la maturité,
Le Potiron d'ample structure
Avec dérision au géant des forêts
Reprochait sa lente croissance.
« Il vous faut bien cent ans d'insensibles progrès,
Lui disait-il; et moi, moi, si près de l'enfance,
En cent jours je deviens tel que vous me voyez...! »
« Vous vous moquez à tort, lui répondit le Chêne;
Si beau, si gros que vous soyez,
Ce n'est qu'une apparence vaine :
En quatre mois si vous croissez,
En quatre jours vous pourrissez !... »