Des Oiseaux rassemblés parlaient de Philomèle.
« Son chant, dit le Tarin, est si mélodieux,
Si rempli de douceur, que pour l'entendre mieux,
Oublieux de moi-même à la saison nouvelle,
Nuit et jour j'écoute sa voix ! »
Ainsi pensaient tous les chantres des bois;
Les autres animaux applaudissaient de même.
Dans une indifférence extrême
L'Ane mangeait des chardons à l'écart.
« Et toi, qu'en penses-tu ?» lui dit-on. Il repart :
« Du Rossignol, ma foi, je ne m'occupe guère ;
Il ne chante pas mal, si vous voulez ; pourtant,
Que je me fasse entendre, on le voit à l'instant
Me céder la place et se taire.. »