El Pastor, el Chivo y los Carnero José Joaquín Fernández de Lizardi (1776 - 1827)

Un joven pastorcillo
conduce, diligente,
de ovejas bien cebadas
un hato; pues pretende
hallarles compradores
que gratos las acepten.
Sírvele de cabestro
un chivo, mas parece
que las mansas ovejas
al chivo no obedecen;
pues al llegar a un río,
trépanse sobre el puente
el pastor y el cabestro;
y desde luego, éste
indica a su rebaño
la senda conveniente;
mas los borregos torpes,
que de guías no entienden,
piensan que el paso a nado
será cosa más breve.
Dan vueltas y revueltas,
vacilan, dudan, temen;
y al fin, un atrevido
a nadar se resuelve.
En vano hace mil señas
desde lo alto del puente,
el guía, que está temiendo
que una desgracia llegue.
El Corderillo osado
al agua entró impaciente;
tras él se arrojan otros;
tres, cuatro, quince, veinte.
Mas, ¡ay! todos se ahogaron.
¡Adversa fue su suerte!
Se queja el Pastorcillo,
de su destino aleve;
y en tanto a los carneros
arrastra la corriente.
Es loco el que desprecia
un consejo prudente:
el que un capricho sigue,
muchas veces se pierde.

Traduction

Le Berger, la Chèvre et les Béliers

Un jeune berger
conduire, avec diligence,
de moutons bien gras
un troupeau; donc il a l'intention
trouver des acheteurs
avec quelle joie ils les acceptent.
Servir de licol
une chèvre, semble-t-il
que le doux mouton
Ils n'obéissent pas au bouc ;
Eh bien, quand vous atteignez une rivière,
grimper sur le pont
le berger et le licou ;
et bien sûr, ceci
dit à son troupeau
le chemin commode ;
mais le mouton maladroit,
qu'ils ne comprennent pas les guides,
Ils pensent que le pas de natation
Ce sera plus court.
Ils tournent en rond,
ils hésitent, ils doutent, ils craignent ;
et enfin, une audace
la natation est résolue.
En vain il fait mille signes
du haut du pont,
le guide, qui a peur
qu'un malheur arrive.
L'agneau audacieux
Il entra dans l'eau avec impatience ;
d'autres se précipitent après lui ;
trois, quatre, quinze, vingt.
Mais hélas ! tout le monde s'est noyé.
Sa chance a été défavorable !
Le petit berger se plaint,
de son destin perfide;
et pendant que les béliers
porte le courant.
Celui qui méprise est fou
quelques conseils prudents :
celui qui suit un caprice,
plusieurs fois, il est perdu.