Le Paon et le Rossignol Joseph Barthélemy de Feraudy (1762 - 1831)

De sa robe faisant un pompeux étalage,
Un paon disait un jour au chantre du bocage :
On croirait que ma queue est pleine de rubis ;
De son brillant éclat les yeux sont éblouis ;
Peut-on, dans l'univers, voir un si beau plumage ?
J'ai lieu de me vanter, j'en appelle au plus sage ;
Mais tu ne réponds rien ; n'aurais-je pas raison ?
Je t'écoute et j'attends, repartit l'amphion,
Que tu vantes aussi tes pieds et ton ramage.
A ces mots notre paon demeura le bec clos.

Si nous nous prévalons de certain avantage,
On ne manquera pas de citer nos défauts.

Livre I, fable 41




Commentaires