Lectrices et lecteurs, écoutez-moi sans rire :
La reine des guenons fit appeler un jour,
A sa cour,
Tous les enfants de son empire ,
Voulant savoir quel était le plus beau.
Pour ce concours elle pensa bien faire,
En appelant tour à tour chaque mère
A voter au scrutin (procédé tout nouveau :
C’était avant que l’Amérique
Eût inventé la République ! )
Mais quand on eut voté,
Aucun des candidats n’eut la majorité :
Chacun, faut-il le dire, eut la voix de sa mère ;
On y revint à plusieurs fois, .
Ne croyez point que j’exagère,
Et jamais aucun d’eux n’obtint plus d’une voix.

De ce conte, lecteur, la morale est facile,
Et la dire est fort inutile :
Vous savez que la voix du sang
Tient au cœur maternel toujours le premier rang.





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