Un jour à Salomon, le plus puissant des rois,
Un vieux nécromant juif, de science profonde,
Disait : « Fils de David, si tu veux en ce monde
Vivre éternellement, prends cette coupe et bois.
— Puis-je, dit Salomon, au don de ce breuvage .
Faire participer tous ceux que je, chéris ?
— Non ; la coupé est pour toi, pour toi seul,—A ce prix,
Porte ailleurs tes présents, dit le monarque sage.
Quoi ! je verrais la mort me ravir tour à tour
Mes enfants, mes amis, mon peuple entier lui-même ;
Et moi* je passerais, plus triste chaque jour,
Mon éternelle vie à pleurer ceux que j'aime !
Non , non, comme les miens je préfère mourir.
Je ne vivrais toujours que pour toujours souffrir. »