Un Coq qui se croyait le plus savant de tous ceux de son espèce, adressa un jour des louanges au Soleil ; et lui dit : je te crois le Dieu de l'univers ; c'est toi qui fertilises tous les êtres, et je t'invoquerai toute ma vie. Le Soleil lui répond : ah ! beau Coq, tu n'es qu'un vil flatteur ; tu as besoin de t'instruire pour apprendre à connaître la puissance du créateur de l'univers ; je ne me considère pas plus qu'un atome qui a reçu son existence des mêmes mains que toi-même comme je suis un peu plus élevé que toi, je vois au-dessus de ma tête des milliers de mes semblables qu'on nomme soleils, et qui sont tous soumis aux mêmes lois qui m'ont été prescrites. Crois-moi, pauvre Coq, portons tous les mêmes hommages au divin créateur de tous les êtres.