Deux voyageurs, au plus fort de l'été,
Craignant que le Soleil ne leur fondit le crâne,
Se retirèrent sous un plâne.
Arbre, jamais ne fut tant souhaité.
A peine y furent-ils que jasant à leur aile,
Sur la terre, la mer, mes cieux et les enfers,
Et ne trouvant rien qui leur plaise,
Ils frondèrent tout l'univers.
Qu'on y voit, disaient-ils, de choses inutiles !
A quoi servent tous ces reptiles ?
Et cet arbre surtout qui n'a ni fruit ni fleur ?
Il n'est là, que pour faire nombre.
Oubliez-vous ingrats, dit l'arbre, que mon ombre
Vous garantit de la chaleur ?
Je ne sais pas de quel arbre il s'agit.