Au pied d'un marronnier superbe,
Un petit écureuil gambadait, sautillait ;
Il aperçoit sous un brin d'herbe
Un marron luisant, rondelet.
La queue en éventail, assis sur son derrière,
Se servant, comme d'une main,
De sa patte vive et légère,
Il fait rouler l'appétissant butin.
Enfin il Je saisit de sa griffe mignonne,
Et dit en l'offrant à sa dent:
Non, jamais proie aussi fraiche, aussi bonne,
Ne me promit repas plus succulent.
Crac! crac! l'enveloppe est partie.
Hélas! loin de croquer le marron le meilleur,
La nourriture et bleuâtre et pourrie,
Vous infecta le palais du seigneur.
Crachant, toussant: Non, de ma vie,
Je n'ai trouvé, dit-il, mets plus trompeur.
Ne va pas te fier à figure jolie !