Sur la trompe d'un éléphant
Se promenait, en faisant le fendant,
Un moucheron à peine en son adolescence ;
Quand, par hasard, d'impatience
Le quadrupède fit un léger mouvement.
Se croyant un fardeau, de son outrecuidance
A son hôte le moucheron
Crut devoir demander pardon.
« Je tremble d'abuser de votre complaisance :
Tout poids pèse à la fin ; je sens trop bien cela. »
« Toi, mon cher, me gêner ! tu te moques, je pense,
Dit l'éléphant riant de son air d'importance :
Eh, bon Dieu ! qui te savait là ? »