La reine des Abeilles et le Bourdon Adolphe Durand (1784 - 1878)

Si nous ne rendons aucun service a la société, que nous doit-elle !

L'admirable [gouvernement que celui des abeilles ! la sagesse de leur instinct a surpassé de beaucoup celle cde la raison des hommes ; >et.chez elles tout est pour,1e mieux, pour le plus grand bien de tous.
La reine d'une ruche visitant un jour son royaume, pour savoir si chacun y faisait son devoir, et comment chaque partie de cet état était dirigée, trouva va bourdon gros, gras et tranquillement placé au milieu d'une tablette, d'où il tirait une abondante nourriture, et il mangeait trois fois plus que l'abeille qui avait le meilleur appétit. La reine s'informa de «elles qui la suivaient, si ce bourdon travaillait en proportion de ce qu'il mangeait ; et ayant appris qu'il ne faisait rien ;, telle ordonna qu'on le chassât delà ruche, « puisque, dit-elle, il n'est bon qu'à dévorer ce que les autres recueillent avec peine. »

Livre II, Fable 3




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