La Mort et une Mère gardant son Fils malade Aimé-Ambroise-Joseph Feutry (1720 - 1789)

Que ne puis-je assouvir ma rage sanguinaire !
Je sens redoubler ma fureur ;
Portons en tous lieux la misère,
Le désespoir, l'épouvante, l'horreur,
Et faisons de ce globe un vaste cimetière....
Qu'entends je !.. Un cri perçant me pénètre le cœur...
C'est celui d'une mère en proie à la douleur,
Son Fils succombe et le jour l'abandonne.
Quoi ! Je m'attendrirais !.... Ce sentiment m'étonne :
Quelle faiblesse !... Entrons pour combler son malheur.
Mais avant de paraitre, écoutons.... Je frissonne.-
Monsieur Guilbert, je n'ai confiance en personne
Qu'en vous, sauvez mon Fils, il fait tout mon bonheur. -
Guilbert !... Ah ! que ce nom m'inspire de frayeur !
Il m'a de cent maisons depuis peu repoussée ;
Et pour ne pas encore être d'ici chassée,
Fuyons, allons plus loin répandre la terreur.

Fable 10




Commentaires