Pataud jouait avec Raton,
Mais sans gronder, sans mordre ; en camarade, en frère.
Les chiens sont bonnes gens ; mais les chats, nous dit-on ?
Sont justement tout le contraire.
Aussi, bien qu'il jurât toujours
Avoir fait pate de velours,
Raton, et ce n'est pas une histoire apocryphe,
Dans la peau d'un ami, comme fait maint plaisant,
Enfonçait, tout en s'amusant,
Tantôt la dent, tantôt la griffe.
Pareil jeu dut cesser bientôt.
— Eh quoi, Pataud, tu fais la mine !
Ne sais-tu pas qu'il est d'un sot
De se fâcher quand on badine ?
Ne suis-je pas ton bon ami ?
— Prends un nom qui convienne à ton humeur maligne ;
Raton, ne sois rien à demi :
J'aime mieux un franc ennemi,
Qu'un bon ami qui m'égratigne.
Oui, les auteurs ont tôt fait de s'accorder des licences, surtout lorsqu'une rime est en jeu :-)
Il est vrai qu'en poésie tout est permis !
Merci pour cette précision. Après vérification, pate avec un "t" est l'orthographe choisie par l'auteur lui-même. :-) Je rajoute une capture d'image de l'ouvrage de l'auteur.
Petite correction orthographique : Avoir fait pate de velours, - patte, avec 2 "t"